Jimi : un enfant solitaire
James Douglas Morrison, (dit Jim) né près de Cap Canaveral, à Melbourne (Floride - U.S.A.) le 8 décembre 1943. Fils aîné d’un amiral de l’U.S. Navy, du nom de George Stephen Morrison (dit Steve), et de Clara Clarke, mère au foyer. Sa sœur, Anne, puis un petit frère, Andy, feront leurs apparitions quelques années plus tard : La petite famille américaine modèle.
C’est en 1945 que cette famille commencera leurs incessants déménagements : Albuquerque (Nouveau-Mexique), Los Altos (Californie), Washington, Claremont (Californie), Alaméda (Californie), de nouveau Albuquerque, Alexandria (Virginie), Clearwater (Floride), et bien d’autres lieux encore. Ce va-et-vient continuel donnera l’impression au petit Jimi d’être de partout et de nulle part. Le jeune garçon devient psychologiquement turbulent, et se referme sur lui-même, la lecture comme échappatoire. A treize ans, il est un des rares enfants à avoir lu des ouvrages tels « Ulysse » de Joyce, ou encore « les vies parallèles » de Plutarque. On lui fera passer un test de quotient intellectuel, qui révèlera une cote de 149. À 17 ans ses lectures se dirigent alors vers des auteurs comme Baudelaire, Camus, Rimbaud, Sartre, Céline, Genet, Maïakovski, Artaud, Brecht, et d’autres préférés tels que Nietzsche, William Blake, Jack Kerouac, etc.
1962, Tallahassee (Floride), Jim suit des cours d’art dramatique, ses motivations se portent sur la psychologie des foules et l’inconscient collectif ; avec pour auteurs de références, les non moins célèbres, Wilhelm Reich et Carl Gustav Jung. Il se dit alors, pouvoir diagnostiquer les pulsions d’une foule.
Une autre forme d’art le passionne aussi. Dans l’objectif de devenir réalisateur, il entre donc, en section cinéma, en Californie à UCLA, en mars 1964. Il y découvrira aussi la démonologie et le chamanisme.
« L’homme doit être son propre dieu, maître de son destin, libéré du surnaturel » (Jean Yves Reuzeau.)
Photo d’un journal local, prise lors d’une pièce de théâtre, à la Florida State (Le monte-plats d’Harold Pinter), où Jim y jouait admirablement.
Galerie Morrison Family
Petit tour d’horizon des auteurs qui ont inspiré Morrison
Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières, et mort le 10 novembre 1891 à Marseille.
Il écrit ses premiers poèmes à quinze ans … ses derniers à vingt ans. Lui, pour qui le poète doit être " voyant " et qui proclame qu'il faut être " absolument moderne ", renonce subitement à l’écriture malgré la reconnaissance de ses pairs. Ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires le poussent à choisir alors une vie aventureuse dont les pérégrinations l’amènent jusqu’au Yémen et en Éthiopie où il devient négociant, voire explorateur. De cette seconde vie, ses écritures constituent près de cent quatre-vingts lettres (correspondances familiale et professionnelle) et quelques descriptions géographiques. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures considérables de la littérature française.
Carl Gustav Jung est un médecin, psychiatre, psychologue et essayiste suisse né le 26 juillet 1875 à Kesswil, canton de
Thurgovie, et mort le 6 juin 1961 à Küsnacht, canton de Zurich. Penseur influent, fondateur du courant de la psychologie analytique. Son œuvre a d'abord été liée à la psychanalyse de
Sigmund Freud, dont il fut l’un des premiers collaborateurs.
Pionnier de la psychologie des profondeurs en soulignant le lien existant entre la structure de la psyché et ses manifestations culturelles. Il a introduit dans sa méthode des notions de sciences humaines : anthropologie, alchimie, étude des rêves, mythologie et religion, lui permettant d'appréhender la " réalité de l'âme". Sa contribution dans l’étude des rêves a été déterminante. Auteur prolifique, il mêle réflexions métapsychologiques et pratiques à propos de la cure analytique. Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu'à l'élaboration des théories psychologiques, mais a aussi exploré d'autres domaines des humanités, depuis l'étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie jusqu'à la critique de l'art et de la littérature. On lui doit les concepts " d'archétype"," d'inconscient collectif " et de " synchronicité ".
Père fondateur d'une psychologie des cultures, il a rassemblé autour de ses travaux des générations de thérapeutes, d'analystes et d'artistes. En dépit de la polémique concernant ses relations avec le régime nazi (son rôle d'agent secret des Alliés est longtemps resté méconnu), Jung aura profondément marqué le 20 ème siècle.
Nous sommes, dans ce que notre vie a de plus privé et de plus subjectif, non seulement les victimes, mais aussi les artisans de notre temps. Notre temps ; c'est nous ! (Carl Gustav Jung)
James Joyce (James Augustine Aloysius Joyce) né le 2 février 1882 à Dublin et mort le 13 janvier 1941 à Zurich.
Romancier et poète irlandais expatrié, considéré comme l'un des écrivains les plus influents du 20 ème siècle.
Ses œuvres majeures sont un recueil de nouvelles, intitulé « Les Gens de Dublin » (1914), et des romans tels que « Dedalus » (1916), « Ulysse » (1922), et « Finnegans Wake » (1939). Bien qu'il ait passé la majeure partie de sa vie en dehors de son pays natal, l'expérience irlandaise de Joyce est essentielle dans ses écrits, c’est la base de la plupart de ses œuvres.
Son univers fictionnel est ancré à Dublin et reflète sa vie de famille, les événements, les amis (et les ennemis) des jours d'école et de collège. Ainsi, il est devenu à la fois le plus cosmopolite et le plus local des grands écrivains irlandais. Son œuvre est marquée par sa maîtrise de la langue et l'utilisation de nouvelles formes littéraires, associées à la création de personnages qui, comme Leopold Bloom et Molly Bloom (Ulysse), constituent des individualités d'une profonde humanité.
Wilhelm Reich, psychiatre, psychanalyste et critique de la société, né le 24 mars 1897 à Dobrzcynica, Ukraine. Connu pour son
engagement en faveur de l'émancipation de la satisfaction sexuelle : " la fonction de l'orgasme " et ses recherches sur " l’énergie d'orgone ". En 1930, à Berlin, il participe
aux travaux de l'Institut psychanalytique et contribue à la théorisation du freudo-marxisme. En désaccord avec la théorie de Sigmund Freud sur Thanatos et Éros : selon Reich, Thanatos "
l'instinct de mort " permettant à la psychanalyse de justifier le masochisme et la compulsion de répétition, n'est qu'une pulsion secondaire,
acquise au cours de la vie du souffrant, et non pas primaire selon Freud.
Juif et communiste, il fuit l'Allemagne nazie. En 1935, la Gestapo décrète l’autodafé de tous ses ouvrages. Exilé en Autriche, Danemark, Suède et Norvège, il débute des recherches : " la fonction biologique de la sexualité et de l'angoisse ". En 1945, aux États-Unis, il crée l'« Orgone Energy Clinic », destinée au dépistage des maladies énergétiques (biopathies), et l'« Orgonomic Infant Research Center », dédié à l'étude de l'enfant depuis le stade prénatal jusqu'à l'adolescence.
Il estime qu'il n'est pas de la compétence d'un tribunal civil de juger d'une découverte scientifique. Il est condamné pour outrage à la cour. Il meurt d'une crise cardiaque dans sa prison de Lewisburg en Pennsylvanie, le 3 novembre 1957. « L'énergie d'orgone n'existe pas », ce jugement semble prouver à ses adeptes que Reich était un savant persécuté pour ses découvertes. Ses œuvres, seront, par décision de justice, brulées. Depuis, le dossier du FBI sur le cas Reich a été déclassifié et donc ouvert au public. En mai 1957, depuis sa cellule, il écrit ces mots à son fils Peter : « Je suis fier de me retrouver en si bonne compagnie avec les Socrate, Christ, Giordano Bruno, Galilée, Moïse, Savonarole, Dostoïevski, Gandhi, Nehru, Mindszenty, Luther et tous les autres qui combattirent contre le démon de l'ignorance, les décrets illégitimes et les plaies sociales […] Tu as appris à espérer en Dieu comme nous avons compris l'existence et le règne universels de la Vie et de l'Amour ».
William
Burroughs
né le 5 février 1914 à Saint Louis dans l’État du Missouri, et mort de complications liées à une crise cardiaque à Lawrence (Kansas) le 2 octobre 1997, est un romancier américain. Principalement
connu pour ses romans hallucinés mêlant drogue, homosexualité et anticipation, il est associé à la " Beat Generation ". On retient de lui son
utilisation littéraire du " Cut-up ", technique mise au point dans une petite chambre d'hôtel rue Gît-le-Cœur à Paris avec Brion Gysin. Le cut-up consiste à créer un texte à partir d'autres
fragments textuels de toute origine (littérature,
articles de presse, catalogues de vente par correspondance ...) découpés de manière régulière, et remontés selon une logique prédéfinie, afin de faire émerger l'implicite, l'inavoué des textes de départ. Associé aux " routines" (récurrences de fragments du texte) tout au long d'une œuvre, le cut-up a également pour objectif de briser la cohérence logique imposée au discours par l'emploi du langage, considérée comme une construction structurante. L'impression de semi-chao générée par les cut-ups et le déjà-vu initié par les routines permet de se rapprocher, au plan formel, de la logique de perception d'un individu plongé dans un environnement dont il ne maîtrise, par définition, pas les stimuli. L'ensemble a pour ambition de faire faire à la littérature la même révolution que celle de la peinture lors du passage à l'abstrait.
Lenny Bruce, né Leonard Alfred Schneider, le 13 octobre 1925 à Mineola, Long Island. Il
sert dans la marine pendant la deuxième guerre mondiale. Bruce est une icône américaine des 60’s qui a gagné sa popularité dans les cabarets et boîtes de nuit de New York. Arrêté pour obscénité à
de multiples reprises, placé sous la plus étroite surveillance du FBI, il incarne l'esprit contestataire, de par son talent pour l'improvisation et sa liberté de ton, aux monologues indépendants
satirisant religion et politique. Il reste la référence majeure des humoristes américains qui le considèrent comme le maître. Il décédera le 3 août 1966 à Hollywood d’un surdosage de
drogue. Bob Fosse lui consacre en 1974 un film
biographique, « Lenny » dans lequel Dustin Hoffman interprète le rôle principal.
Lawrence Ferlinghetti (né le 24 mars 1919) est un poète américain. Il devient officier dans la marine des États-Unis pendant la seconde guerre mondiale. Après la guerre, il obtient un diplôme en Master à l’université de Columbia et un doctorat à la Sorbonne. Alors qu'il est étudiant à Paris, il rencontre Kenneth Rexroth, qui le persuade d'aller à San Francisco pour profiter de la scène littéraire croissante dans la région.
1953, Ferlinghetti et Peter D. Martin ouvrent une librairie, qu'ils appellent « City Lights ». Deux ans plus tard, Ferlinghetti ouvre une maison d'édition spécialisée en poésie, qui fera paraître les travaux littéraires des poètes de la " Beat Generation " et dont la publication la plus célèbre est « Howl » d’Allan Ginsberg. Dans les années 60 et 70, il a entre autre œuvré pour la reconnaissance artistique de l'écrivain et poète Charles Bukowski.
Des aspects de son caractère l'ont poussé à se créer des amitiés avec plusieurs bouddhistes américains. Politiquement, il s'est décrit en tant qu’anarchiste moral, engagé dans sa communauté, mais il a aussi constaté que, à son avis, l’humanité n'est pas encore prête à vivre tout à fait en conformité avec l’anarchisme ; par conséquent, il préfère le genre de démocratie sociale modelée existant dans les pays scandinaves. L’œuvre poétique la plus connue de Ferlinghetti est « Coney Island of the Mind », qui a été traduite en neuf langues. En 1998, il est nommé " Poet Laureate " de San Francisco (un prix dont l'équivalent n'existe pas en français mais qui ressemble à une nomination à l’Académie Française). En 2009 Lawrence Ferlinghetti est devenu Membre Honoraire du mouvement artistique littéraire « Imagine & Poesia », fondé à Turin, Italie.
Il continue aujourd'hui d'écrire de la poésie et participe toujours au fonctionnement de la librairie et de sa maison d’édition. Ne se contentant pas seulement de s'engager dans la littérature, il continue aussi à peindre et ses tableaux sont souvent exposés dans les galeries et les musées de San Francisco et d’ailleurs.
La poésie de Ferlinghetti aborde souvent la politique et les grands débats sociaux. Il essaie aussi de défier la perception courante du rôle de l’artiste dans le monde.
Le groupe italien Timoria lui a consacré une chanson, intitulée « Ferlinghetti Blues » (de leur album El Topo Grand Hotel). Ferlinghetti lui-même y a enregistré un de ses poèmes.
Allen Ginsberg, né le 3 juin 1926 à Newark, décédé le 5 avril 1997, à New York, d’un cancer du foie, est un poète américain et un membre fondateur de la " Beat Generation ". Son œuvre fut marquée par le modernisme, les rythmes et cadences du jazz et de la pop, sa foi bouddhiste et hindouiste, son ascendance juive et son homosexualité. Il fut l'artisan du rapprochement idéologique entre les beatniks des années 1950 et les hippies des années 1960, fédérant autour de lui des hommes comme Gregory Corso, Jack Kerouac, Neal Cassady, William Burroughs et plus tard Bob Dylan.
Sa principale publication, « Howl », un long poème en prose, fut en son temps un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite. Il fut ainsi condamné à le retirer de la vente pour obscénité. Cette censure devint un emblème pour les défenseurs du premier amendement de la constitution américaine : elle fut levée après qu'un juge eut reconnu l'importance de l'œuvre pour son époque. Ginsberg, qui ne faisait pas mystère de ses idées libertaires et de son opposition à la politique américaine, fut rapidement considéré par le FBI comme une menace contre la sécurité intérieure. En vertu de sa personnalité charismatique, Ginsberg fut d'ailleurs très souvent présent lors de manifestations : pacifistes contre la guerre du Viêt-Nam, sociales contre les discriminations sexuelles, politiques avec les communistes, musicales en véhiculant une spiritualité orientale stimulée par les drogues.
Ses autres publications majeures sont « Kaddish », une méditation sur la mort de sa mère (Naomi Ginsberg) écrite sous amphétamines, et « Hadda be Playin' on a Juke-box », un poème relatant les évènements des années 1960 et 70. « Plutonian Ode » est une charge contre l'armement nucléaire. Finaliste pour l'attribution du Prix Pulitzer pour son livre « Cosmopolitan Greetings : Poems 1986-1992 ».
La poésie de Ginsberg se caractérise par sa liberté de ton et son aspect volontiers décousu, lié à une écriture la plus spontanée possible afin de faire naître une versification toute particulière. Abordant de front la sexualité, les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, qui a fortement influencé l'émergence des idées hippies.
On lui attribue le slogan « Flower Power ».
Son engagement en faveur de la liberté d'expression l'a conduit à manifester son soutien à l’Association pour l’Amour entres les Hommes, aux côtés d’Harry Hay, pionnier de la défense des droits des homosexuels.
Jack Kerouac est né le 12 mars 1922 à Lowell (Massachusetts). Étudiant à Columbia, marin pendant la seconde guerre mondiale. Il rencontre à New York, en 1944, William Burroughs et Allen Ginsberg, avec lesquels il mène une vie de bohème à Greenwich Village. Nuits sans sommeil, alcool et drogues, sexe et homosexualité, délires poétiques et jazz bop ou cool, vagabondage sans argent à travers les villes de France, vie collective trépidante ou quête solitaire aux lisières de la folie ou de la sagesse, révolte mystique, recherche du " Satori ", sont quelques-unes des caractéristiques de ce mode de vie qui est un défi à l’Amérique conformiste et bien-pensante.
Après un premier livre en 1950 (The Town and the City), il met au point une technique nouvelle, très spontanée, qui a donné le nom de " littérature de l’instant " et qui aboutira à la publication de « Sur la route » en 1957, centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty (inspiré par Neal Cassady). Il est alors considéré comme le chef de file de la " Beat Generation ". Après un long voyage à Tanger, Paris et Londres, il s’installe, avec sa mère, à Long Island puis en Floride et publie, entre autres, « les Souterrains », « les Clochards Célestes », « le Vagabond Solitaire », « Anges de la Désolation » et « Big Sur ». Miné par la solitude et l’alcool, Jack Kerouac meurt en 1969, à l’âge de 47 ans.
Michael McClure, né le 20 octobre 1932. Poète, essayiste et dramaturge américain. De son enfance passée dans le Kansas, il
retiendra une forte attirance pour les thèmes de la nature, de l'animalité. Il remarque dans « Scratch The Beat Surface » : « L'humain qui refuse d'admettre qu'il est d'abord un animal est moins qu'un animal ».
Lecteur de James Joyce, de T.S. Eliot, d'Ezra Pound, d'abord attiré par la versification classique. Mc Clure rencontre Allen Ginsberg, pendant ses années d'université à San
Francisco.
Leur amitié, d'abord fondée sur leurs différences de vues à propos de
William Blake, se renforcera après une lecture commune de poèmes tenue en 1955 à la Six Gallery, à laquelle participèrent aussi Gary Snyder, Philip
Whalen et Lawrence Ferlinghetti. Cette lecture publique est souvent considérée comme le début d'un type de littérature dite " beat ", où dominent le sentiment d'une humanité destructrice de son
propre environnement, l'angoisse de la perte du sens dans les sociétés technicistes, le choix d'une vie errante et la déstructuration du langage " normal " au profit des qualités musicales et
rythmiques de la langue.
En mai 1968, McClure accepte de rencontrer, par l'intermédiaire d'une amie commune, Jim Morrison qui l’admire, mais le courant passe difficilement. Néanmoins, leur passion commune de la poésie les rapproche et McClure encouragera Morrison à publier ses poèmes. Cette rencontre constitue également l'occasion pour McClure de rencontrer les autres membres du groupe The Doors, en particulier l'organiste Ray Manzarek avec qui il se lie d'amitié. Depuis 1988, McClure et Manzarek présentent des spectacles où la virtuosité d'improvisation de l'organiste sert la lecture de ses œuvres par le poète.
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